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Déclassement de la France L’agriculture française, elle, n'est pas prête de perdre son triple A !

AAAh... Si l’économie française était à l’image de son agriculture et de son industrie agroalimentaire, les agences de notation manqueraient de A pour la noter. Certes, les revenus restent faibles dans l’ensemble. Mais, le secteur ne connaît pas de licenciement, propose de l’emploi aux jeunes et aux séniors et enregistre un excédent commercial record. La croissance de la production est assurée pour 40 ans et, pour ses 50 ans, toute l’Europe s’est mobilisée pour "lifter" la Pac !

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+70 % de croissance régulée en 2050

L’agriculture n’a pas à chercher la croissance avec les dents ! Ses débouchés sont sécurisés pour les 40 prochaines années avec comme défi : accroître de 70 % la production agricole et surtout la réguler ! Le tout orchestré par le G20 agricole.

Pour ses 50 ans, la Pac s’offre une nouvelle cure de jeunesse car l’Europe, et notamment la France, sont en première ligne pour relever ce challenge. La Politique agricole commune a fait ses preuves, même s’il n’est pas toujours évident de se mettre d’accord à 27 pour la réformer et la doter d’outils de régulation plus adaptés.

 


(© Afp)

Plus de 11 Mds d’€ d’excédent commercial

 
(© Afp)

Chiffres à l’appui, l’agriculture et l’agroalimentaire « constituent un actif stratégique en France comme en Europe », répète à l’envie Bruno Le Maire, fier des résultats de son ministère.

Et pour cause : en novembre 2011, l’excédent commercial agroalimentaire français atteignait 10,7 milliards d’euros, soit une hausse de plus de 50 % (3,6 milliards d’euros) par rapport aux onze premiers mois de 2010, contre un déficit commercial de marchandises de plus de 70 milliards. Finir l’année 2011 avec un excédent commercial agricole et agroalimentaire de près de 12 Mds d’euro est donc tout à fait réaliste.

Agriculteur, pas chômeur !

L’agriculture et l’agroalimentaire ne sont responsables ni des deux points de chômage supplémentaires depuis trois ans, ni des 500.000 personnes en plus sans emploi. Certes, le nombre d’exploitations continue de baisser ; mais, l’emploi agricole représente 850.000 postes en équivalent temps plein (1), l’emploi salarié a peu évolué et beaucoup de fermes sont à reprendre.

Quant au secteur agroalimentaire, il n’a perdu que 7.000 emplois en équivalent temps plein entre 2008 et 2010 (477.000 contre 484.000 (2)), quand près de 300.000 postes ont été supprimés dans l’industrie. Résultat : fin septembre 2011, la France dénombrait 2,6 millions de chômeurs, soit 9,3 % de la population active métropolitaine. En outre, le taux de chômage chez les jeunes bat des records (jusqu’à 25 %) alors que l’enseignement agricole garantit pratiquement l’emploi.

 
(© Afp)

 

Cet article est paru dans Terre-net Magazine de janvier 2012. Il est republié sur Terre-net.fr à l'annonce de la perte du triple A de la France auprès de l‘agence Standard & Poor’s (perte confirmée par le ministre François Baroin ce vendredi 13 janvier 2012).

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